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la vie, comme elle est.

27 juin 2011

allô maman bobo

Ce soir au menu : les larmes des blessures mal cicatrisées, l'odeur du sempiternel "nous sommes nos propres démons" avec un zeste de "on a rien sans rien". Ca n'a pas mauvais goût, mais qu'est ce que ça pique ! Et une fois le palais calmé, on repense avec tendresse au dernier repas 100% bonheur. Ahh ce qu'ils sont délicieux ces gouters garantis sans réhausseur de voix et ses gourmandises en provenance des bons moments .. 

 

Et ce soir, j'ai pu sécher mes propres larmes. Il y avait quelques mouchoirs tendus, alors je me suis rappelée que j'en avais un dans ma poche, un doux et chaud. Je crois qu'il est de la marque "reconsidéreretaccepter", je le recommande !

 

Heureux mes derniers moments, ils puent le bonheur et l'éclate. Magnifique mon nouveau paysage, pavé d'improvisation décadente et de rencontres fortuites. Les critiques à propos de mon tableau ne me font plus peur. Je ne suis pas encore prêtre à l'encadrer, mais mon schéma prend forme, tant et si bien qu'il va bientôt falloir reconsidérer la taille du support ! Toute retouche est envisageable, et s'il faut recommencer, recommençons ! Je ne veux plus le regarder avec cette sensation insupportable qu'il ne sera jamais vraiment à mon goût.

 

Ce soir il s'est fait éclabousser de plein fouet, et bien tanpis, un peu de nettoyage, un coup de pinceau et on en parle plus ! J'ai aimé verser ces larmes à vrai dire, capable de les sécher par moi-même, et sourire en regardant ce schéma branlant, qui dans son flagrant n'importe quoi, m'est apparu magnifique.

 

Je commence à consommer la vie autant que les vivres, et jamais avant je n'aurai penser pouvoir aimer les poignets d'amour !

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19 juin 2011

j'ai faim !

Mon récent éveil des sens m'a mis face à un constat horrifiant : j'ai passé ma vie à vivre au travers des autres. Toutes les démarches scolaires que j'ai entreprises étaient pour rendre fière ma famille, toutes les démarches personnelles étaient pour plaire à quelqu'un, de mon voisin à mon patron, j'ai changé d'amis comme de petite culotte et s'il s'avérait que j'avais un coup de coeur, je devenais buddha ou hitler, trop déterminée à conserver ma banquette 2 place dans le train de la vie. Je suis une maniaco-dépendante de l'affection. 

 

Et là, à ce moment précis : PAN. Touchée en plein coeur : ai-je vraiment aimé ou ai-je aimé être aimé ?  J'ai aimé bien sur. Oh oui, j'ai aimé. J'ai aimé longuement, j'ai aimé passionément, j'ai aimé sauvagement, j'ai aimé démesurément, j'ai aimé éperdument, j'ai aimé, simplement, et naturellement j'aimerai pour toujours et je n'aimerai jamais. J'ai ressenti l'amour, j'ai vécu l'amour, je vis l'amour au quotidien. Cet amour ne serait-il donc jamais désintéressé ? Un questionnement existenciel aussi vieux que l'homme je présume, cependant il en ressort une vérité indéniable : quand ai-je pris 5 minutes pour m'aimer, moi ?

 

Lorsqu'on part à la recherche de quelque chose, on n'est jamais bien sûre de ce que l'on pourra trouver en chemin. Il est difficile de prédire ce que l'on va rencontrer, la distance exacte à parcourir et les obstacles qui nous attendent. Et il semble maintenant évident que dans ma quête du goût de la vie, un très très TRES long chemin s'ouvre devant moi, mais étonnamment, j'adore ça !

13 juin 2011

Nord ; Nord ; Ouest

24 heures passent, et le monde change. 3 heures on line, 3 autres de remu-méninges, 2 repas partagés, 8h de sommeil, et 3 rêves plus tard, mon coeur bat encore plus fort, encore plus vite. Mon sourire s'amenuise pourtant, fatigué que mon esprit tambourine à sa porte.

 

Ca me fait l'effet de mon premier appartement. Le cachet est bon, la vue sympathique, tout semble fonctionner parfaitement et on sait déjà où on placera le canapé. Et puis on emménage, on réalise que le four ne marche pas, ce fichu robinet fait des siennes et on partage beaucoup plus d'intimité avec les voisins que prévu. La réalité des conséquences de notre nouveau contrat.

 

Et mon esprit ne semble pas envisager les même termes que mon coeur, il veut tirer sur les voisins et jeter le four par la fenêtre. Il veut recevoir de l'amour, mais ne veut pas aimer. Si le navire continue de tanguer, je vais finir par avoir le mal de mer ! Mais j'aurai fait la traversée. Je veux traverser. TRAVERSONS !

 

Direction : l'Irlande. Passer la nuit dans un bar, se réveiller au milieu des moutons, entendre les meilleurs groupe de musique locaux swinger sur la vie des léprechaunes, regarder la mer et le ciel combattre dans un déluge grisatre, et penser qu'il n'y a rien de plus beau, goûter à la folie de Dublin et la candeur de Sligo, et partager au quotidien cette délicieuse langue qu'est l'anglais ... Mmmm ! J'en ai l'eau la bouche !

 

Comme à l'image de mon coeur et de mon esprit, l'Irlande est diamétralement opposée en elle-même. Elle est en paix pourtant. Alors je prend mon courage et mon sac à dos, et pars me perdre en Irlande, voir ce que j'y trouve. 15 longs jours avant le grand départ, mais l'attente est si douce, bercée par l'idée que pour la première fois de ma vie, pleinement, je vais écouter mon coeur.

12 juin 2011

le réveil sonne

Aujourd'hui, je me sens différente. Une bonne différence ! Je sens mon coeur battre bien au creux de ma poitrine, j'ai un sourire à défier les lois de la gravité, et mes doigts sont tous tremblants. Aujourd'hui est un nouveau jour, un départ, la continuité peut-être, peu importe, aujourd'hui : j'ai décidé d'aimer.

 

Aimer ?! oui aimer, aimer au sens large. Un peu comme l'amour dans le sens religieux du terme, un amour qui est en chaque chose. Un amour qui n'a pas de limite et pas de but.

 

Je fais parti de ces gens qui on toujours un avis sur tout, une idée pour chaque chose, un point de vue qu'on s'imagine très ouvert et qui en réalité ne l'ai pas du tout. On pense avoir compris la vie, que la religion c'est nul, que mac'do est pourri jusqu'à la moelle, que les garçons sont plus cool que les filles ... ces gens qui pensent. Et voilà le soucis, on pense vivre sa vie, et finalement, on la pense tout court. Je la pense. C'est normal après tout, c'est le propre de l'homme dira-t'on. Et aujourd'hui pourtant, je ne trouve plus ça normal. Là, tout à coup, en prenant quelque heures pour penser à ma vie, je la regarde et tout ce que je vois, c'est la peur ! 

 

La peur de ne pas être aimé, la peur de ne pas réussir, la peur d'être déçue, peur de la vérité, peur de tout. Ca aussi, on est d'accord, c'est normal. Mais ce qui n'est pas normal à mes yeux, c'est que finalement, le seul goût que j'ai, c'est celui de la peur. C'est comme penser à un délicieux gâteau au chocolat : On l'imagine moelleux, fondant à l'intérieur, juste ce qu'il faut pour être délicieux mais pas écoeurant. Alors on mange une part de gâteau, et il n'est pas en accord parfait avec l'image qu'on s'en était faite, et la dame aux grands sabots arrive avec son aire de "je te l'avais dit" : Mme déception. 

 

Et elle vient toujours avec son clébard qui nous suit à la trace : la peur. Maintenant on se demande si le prochain gâteau sera bon ou pas. Et cette pauvre part de gâteau n'a eu aucune chance, pas moyen de la savourer comme il se doit. Son goût à elle, juste à elle, sans pensé au goût des autres.

 

Alors voilà, mon coeur bat la chamade parce qu'il a un besoin jusqu'alors inconnu et impensé : il veut connaitre son goût. Je veux connaître mon goût ! Je veux aimer mon goût. Je ne veux plus avoir peur. Je veux aimer la réussite et l'échec, sourire à mes cicatrices et rire de mes erreurs. Je veux prendre chaque chose comme pour la première fois, et savourer son goût, le goût de chaque moment, de chaque chose, de chaque personne. J'ai faim de vivre.

 

Ainsi en accord avec mon tintement cardiaque, pour commencer mon voyage et ouvrir mon coeur à chaque possibilité, je fais ce que j'avais toujours peur de faire : publier mes écrits.

 

Voici mon premier pas, à la découverte du goût de la vie.

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la vie, comme elle est.
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