allô maman bobo
Ce soir au menu : les larmes des blessures mal cicatrisées, l'odeur du sempiternel "nous sommes nos propres démons" avec un zeste de "on a rien sans rien". Ca n'a pas mauvais goût, mais qu'est ce que ça pique ! Et une fois le palais calmé, on repense avec tendresse au dernier repas 100% bonheur. Ahh ce qu'ils sont délicieux ces gouters garantis sans réhausseur de voix et ses gourmandises en provenance des bons moments ..
Et ce soir, j'ai pu sécher mes propres larmes. Il y avait quelques mouchoirs tendus, alors je me suis rappelée que j'en avais un dans ma poche, un doux et chaud. Je crois qu'il est de la marque "reconsidéreretaccepter", je le recommande !
Heureux mes derniers moments, ils puent le bonheur et l'éclate. Magnifique mon nouveau paysage, pavé d'improvisation décadente et de rencontres fortuites. Les critiques à propos de mon tableau ne me font plus peur. Je ne suis pas encore prêtre à l'encadrer, mais mon schéma prend forme, tant et si bien qu'il va bientôt falloir reconsidérer la taille du support ! Toute retouche est envisageable, et s'il faut recommencer, recommençons ! Je ne veux plus le regarder avec cette sensation insupportable qu'il ne sera jamais vraiment à mon goût.
Ce soir il s'est fait éclabousser de plein fouet, et bien tanpis, un peu de nettoyage, un coup de pinceau et on en parle plus ! J'ai aimé verser ces larmes à vrai dire, capable de les sécher par moi-même, et sourire en regardant ce schéma branlant, qui dans son flagrant n'importe quoi, m'est apparu magnifique.
Je commence à consommer la vie autant que les vivres, et jamais avant je n'aurai penser pouvoir aimer les poignets d'amour !